Le tissage Loopwheel


crédit photo Heddels.com


Le tissage se fait sur des machines qui tricotent de façon circulaire, empilant couche après couche le coton dans un cylindre géant. La plupart de ces machines vintage ne peuvent effectuer que 24 rotations par minute, ce qui permet de ne produire qu'environ un mètre de tissu par heure. Ce rythme est, cependant, essentiel car aucune tension ne s'exerce sur les fils de coton, permettant de tricoter un tissu plus doux et plus dense qu'un molleton standard.


Exactement comme pour le denim selvedge et les métiers à tisser à navette (shuttle loom), les fabricants ont progressivement abandonnés ces machine à partir des années 50. Malgré la qualité des tissus qu'elles produisaient, la cadence de production était bien trop lente. C'est à cette période que virent le jour des machines de remplacement, permettant de tisser plus rapidement, dans des quantités plus conséquentes. La première des ces machines fut la "Medium Speed Sinker Knitting Machine", qui conserve un fonctionnement très proche du tissage loopwheel authentique.

Fondamentalement, c'est deux machines ne sont pas si éloignées l'une de l'autre, et il faudra attendre plusieurs années pour qu'apparaissent les "High Speed Sinker Knitting Machine" qui diffèrent bien plus de leurs prédécesseurs. Ainsi, la fabrication pu s'accélérer et la production augmenter.


High Speed Sinker Knitting Machine

Exemple d'une "Modern High Speed Knitting Machine"


Aujourd'hui, il ne reste plus que 200 machines "Loopwheel" opérationnelles dans le monde, et les deux dernières manufactures qui continuent à les faire fonctionner sont Loopwheeler, dans la préfecture de Wakayama au Japon, et l’usine Merz B. Schwanen en Allemagne.


Pour fabriquer une seule pièce, il faut près d'1h30, uniquement pour la matière première. Il faut ensuite compter le temps du façonnage et éventuellement les différentes étapes de teinture. Dès lors, on comprend facilement pourquoi un sweat "loopwheel" est plus onéreux qu'un sweat standard.

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